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Présentation de la choubinette.

Article publié le dimanche 10 février 2008.


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Lors de la dernière guerre, les prisonniers des camps n’étaient pas dépourvus d’imagination pour améliorer leur quotidien.

L’un d’eux, officier polonais, ingénieur de formation, eut l’idée géniale de trouver un ersatz de confort, pour réchauffer la nourriture, c’est l’objet de la description suivante.

Nous avons un doute à propos de l’origine du nom de cette invention. Deux hypothèses se présentent ; tout simplement, le concepteur se nommait monsieur Szubin ou bien il était incarcéré au camp polonais de Szubin. Toujours est-il que les belges baptisèrent cet ustensile qui devint une choubinette.

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Il convient de trouver 3 boîtes de conserves, deux identiques, une d’un diamètre inférieur et un morceau de fil barbelé dégarni de ses picots.

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Le fond d’une des grandes subit une découpe afin de maintenir à l’intérieur la petite boîte dépourvue de sa base. La circonférence est percée d’une série de petits orifices.

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Le barbelé est plié en forme de grille et inséré dans les trous prévus sur les côtés.

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Une découpe rectangulaire est pratiquée à la base de la dernière boîte dont le couvercle est enlevé. Un petit bout de tôle constitue un volet de réglage du tirage de la combustion.

C’est simple, mais il fallait y penser. Les matières premières étaient à portée de mains. Les colis contenaient les conserves pour fabriquer le foyer et les emballages assuraient le combustible, des boulettes de papier et des morceaux de carton.


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Mis en évidence lors d’une exposition organisée par monsieur Frings, en juin et juillet 2005 à Enghien, des documents émouvants offerts par monsieur Jacques Steyaert.

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A gauche du cliché, la choubinette fabriquée par monsieur Albert Steyaert, son papa, en 1945, après son retour de Prenzlau. La base est une boîte de lait « Delacrealiment », la partie supérieure une boîte de prunes « Red Plum ».

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L’argent des camps, « Lagergeld », était uniquement valable à l’intérieur de l’oflag.

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Une lettre ayant transité par la France, adressée à madame Steyaert. Ce courrier a été ouvert par la censure allemande.

On y remarque la trace rouge d’un vieil élastique qui enserrait le paquet de courrier.

Jacques nous promet d’autres clichés prochainement, nous lui adressons nos plus vifs remerciements pour ce précieux et inédit complément d’informations historiques que l’on se doit de transmettre aux générations futures afin d’immortaliser les sacrifices, en vies et en souffrances, infligés à tous nos braves qui ont sauvegardé notre patrie.

Monsieur Steyaert se souvient du retour de son père, libéré par les soviets asiates le 9 mai 1945, et rentré à Schaerbeek le 9 juin 1945 à 6h.

Sa dernière carte expédiée de l’Oflag, n’est arrivée qu’en 1946, transitant par la Russie !

Deux images commentées par Jacques :

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Une lettre de 1945 qui indique que mon père est en bonne santé ! - L’école de filles de Rothenburg/Fulda était le premier Oflag.


30 octobre 2008.

Jacques nous adresse un nouveau document, merci à lui :

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Voici la carte de mon père au moment de sa libération. BELGIA est écrit en cyrillique. pi-pi 96072 est son numéro "russe". 62 est le n° d’arrivée en Belgique. Le sceau rond est la censure militaire soviétique. Après un an, la carte est arrivée en Belgique.



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