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L’évolution des négatifs photo.

Article publié le dimanche 30 avril 2006.


L’évolution au fil du temps des négatifs photographiques.


Jadis, les négatifs photo étaient grand format, ce qui permettait le tirage des clichés par contact.

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Les photographies sur plaques de verre sont des images négatives ou positives qui ont comme support le verre. Celui-ci est recouvert d’une couche sensible à la lumière et découpé en plaques de dimensions variables. La couche sensible est constituée de sels d’argent mélangés à une substance qui adhère au support en verre. Cette substance, ou liant, est différent selon l’époque : on utilise chronologiquement l’albumine, le collodion puis la gélatine. Les procédés gélatino-argentiques sont utilisés depuis 1878. Cette technique allie sensibilité accrue et simplicité d’utilisation inégalée : les plaques peuvent être conservées pendant de longues périodes avant d’être utilisées. Ceci a permis leur diffusion en grand nombre (production industrielle) et à un large public. Ainsi, les photographies sur plaques de verre au gélatino-bromure d’argent comportent un côté verre (le support) et un côté émulsionné (la couche sensible au gélatino-bromure d’argent).

Négatif sur verre au collodion.

Mis au point en 1850 par Gustave Le Gray puis perfectionné par Scott Archer l’année suivante, le négatif sur verre au collodion présente pour les photographes voyageurs des avantages et des inconvénients. Les avantages consistent en la grande netteté de l’image et la plus grande rapidité de prise de vue due à la sensibilité du collodion, substance chimique visqueuse qui sert à faire adhérer les sels d’argent sensibles sur la plaque tout en augmentant leur sensibilité à la lumière. Par contre, le verre lourd et fragile est difficile à transporter et préserver dans les voyages longs et inconfortables et le collodion très sensible à la chaleur est malaisé à manier par des températures extrêmes. Aussi le trouve-t-on surtout utilisé d’abord par les photographes professionnels disposant d’ateliers sur place pour stocker les négatifs.

Négatif sur verre au gélatino-bromure d’argent.

Mis au point en 1880 grâce aux travaux de Leach Maddox, le négatif sur verre au gélatino-bromure d’argent permet l’instantanéité de la prise de vue et peut être préparé à l’avance industriellement, ce qui ouvre la pratique photographique à un public plus large d’amateurs. L’absence de temps de pose influence le choix des sujets et permet aux professionnels de présenter les vues les plus spontanées, les plus vivantes.

La gélatine est un produit de protéine commerciale qu’on fabrique à partir d’os, de peaux et de tendons d’animaux, à des températures et à des pH contrôlés. La gélatine photographique est une forme hautement purifiée de ce matériau. Au point de vue chimique, elle est neutre et passablement stable. La gélatine a servi de liant pour les halogénures d’argent photosensibles dans les émulsions photographiques ; dans le cas des négatifs sur verre, on l’appliquait sur un substrat en verre.

Pellicules et formats

Le format de pellicule le plus utilisé est le 120. Un autre format, le 220, deux fois plus long qu’un 120 mais de même largeur. Le 220 est moins courant et demande parfois un dos particulier pour que l’appareil l’accepte. Alors que les rouleaux de 120 ont une bande papier courant sur toute la longueur du négatif, les rouleaux de 220 ont juste une amorce. Si la largeur du film est restée fixe, le format de prise de vue, lui a évolué au fil du temps et des utilisations. Il existe de nombreuses variantes.

Les formats d’image les plus populaires sont :

-   6 cm × 4,5 cm (16 vues sur une pellicule de 120)
-   6 cm × 6 cm (12 vues)
-   6 cm × 7 cm
-   6 cm × 9 cm (9 vues)

D’autres formats existent, bien que moins répandus :

-   4 cm × 4 cm
-   6 cm × 8 cm
-   6 cm × 12 cm
-   6 cm × 17 cm
-   6 cm × 24 cm


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Quelques pellicules 6 x 6 et 6 x 9 cm.

Bien souvent, on se contentait de tirages « contact ». Afin d’assurer la bonne planéité du film, il était enfermé avec le papier sensible dans un châssis, pendant l’exposition à la lumière.


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A l’heure actuelle, grâce à l’agrandisseur, ces formats permettent de réaliser des tirages de dimensions très importantes, en conservant une excellente qualité d’image.

J’ai utilisé le format 120 à mes débuts en photos et j’ai conservé quelques appareils de prise de vues qui seront illustrés dans un autre article.



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