J’avais publié cet article en 1985 dans un magazine radioamateur.
Une vue des parafoudres à gaz utilisés.
Bonjour,
Je ne pense pas que quelqu’un puisse jamais protéger une antenne contre la foudre, c’est un mythe comme les dieux et autres, une croyance. La foudre naît sous des cumulus qui sont à plusieurs centaines de mètres du sol, et se chargent par tribo-électricité. et quand la tension est trop forte il y a éclatement, c’est un condensateur qui se décharge et à l’échelle de la charge d’électricité énorme et des distances en jeu, que voulez-vous faire pour "empêcher la foudre" ou "protéger une antenne" ? Avec des petits grigris comme sur la photo. Pour moi, la seule chose efficace serait de placer autour de l’antenne, supposée Lévy de 30m par ex comme la mienne, 4 poteaux verticaux acier plus hauts que l’antenne avec pointe radioactive au bout pour espérer que la foudre tombera de préférence sur eux donc épargnera l’antenne. Tout autre bricolage est absolument sans intérêt. Cela fait du bien au moral, les articles du nom de "parafoudre" mais la nature n’en tient pas compte.
Les éclateurs à gaz, ce n’est pas prudent, pourquoi ? Imaginons qu’il y ait un champ électrique important, dans les zones d’air isolées, le fil le récupère et amorce le tube, qui se met à débiter, du coup le fil perd sa charge et va au potentiel de la terre. Ce qui augmente sa tension par rapport à son environnement, et si une décharge de foudre était en limite, cela peut la déclencher, donc ce système est un attire foudre, comme les 4 poteaux que je proposais, et non un repousse-foudre, "parafoudre" comme dans l’esprit de gens qui n’ont pas pris le temps de réfléchir à la question.
Dans le temps, aux PTT on mettait à l’entrée des lignes aériennes des fusibles Gardy 3 ampères chez les abonnés, et à la poste cela s’appelait des "thermiques" avec une roue dentée qui tournait et il fallait raccrocher le petit levier à ressort à la dent suivante, pour rétablir le circuit, en somme de petits disjoncteurs. alignés verticalement et coiffés par une boîte en tôle qui s’enfilait horizontalement, certains doivent s’en rappeler. A chaque orage violent dans le coin, deux ou 3 thermiques sautaient ; chez les clients c’étaient eux-mêmes qui avaient deux fusibles de rechange et les remplaçaient, ensuite ils avaient un échange possible des morts à la poste. Personne ne se vantait de faire des "parafoudres" !
C’est exactement pareil avec les indications de dizaines de kiloampères censés passer dans un dil de 0,8mm de diamètre, selon les publicités. Quand on regarde de vrais dégâts de foudre, comme une barre à mine en fer de 3cm de diamètre coupée en deux, et bien d’autres choses, ne croyez-vous pas qu’on se moque de nous ? Salutations Henri